vendredi 15 février 2013

Note de lecture : Alain Testart

Avant l’histoire. L’évolution des sociétés, de Lascaux à Carnac
d’Alain Testart


Lorsque Jean-Jacques Rousseau rédigea son deuxième Discours, alors qu’il se risquait à évoquer les humains dans leur commencement, il écrivit :
« Commençons donc par écarter tous les faits, car ils ne touchent point à la question. Il ne faut pas prendre les Recherches, dans lesquelles on peut entrer sur ce Sujet, pour des vérités historiques, mais seulement pour des raisonnements hypothétiques et conditionnels ; plus propres à éclaircir la Nature des choses qu’à montrer la véritable origine, et semblables à ceux que font tous les jours nos Physiciens sur la formation du Monde. » (1)

Il est sans doute des physiciens d’aujourd’hui qui jugeraient la comparaison outrageante. Ils auraient torts, car tout tient au degré de vraisemblance. Les faits que Rousseau écartent n’en sont pas vraiment. Car enfin, comment savoir ce que fut la vie des hommes en des temps très anciens ? Écartons donc l’idée de pouvoir établir des faits et - c’est toujours là l’invitation de Rousseau - penchons-nous sur le vraisemblable. La science et la philosophie d’inspiration cartésienne a banni le vraisemblable de ses considérations, au point que le commun est conduit à assimiler le savoir scientifique à des certitudes. (2) Pourtant, entre le certain et le probable, il existe toute une palette de conjectures qui va des plus étayées aux plus osées. Et certains objets de recherche ne s’offrent qu’à des constructions de l’esprit qui sont loin d’être totalement vérifiées. Il faut s’en contenter ou désespérer d’en savoir jamais quoi que ce soit.

Que ne donnerait-on pas pour pouvoir se faire une idée précise de la façon dont vivaient les hommes il y a 20.000 ans par exemple, quel langage ils utilisaient, quels rapports familiaux ils entretenaient, quelle division du travail ils pratiquaient, quels lieux ils occupaient et comment ils y habitaient, comment ils cuisinaient, que sais-je encore ? J’imagine une toundra glacée, en bordure d’un inlandsis (3), rare en ressources, parcouru par des bêtes féroces, et j’imagine aussi tous ces gestes de survie qu’il faut accomplir, jour après jour, année après année, millénaire après millénaire. Combien nombreuses sont les questions que la vie sociale soulève aujourd’hui et qu’une bonne connaissance des origines de l’homme pourrait éclairer !

C’est dire avec quelle impatience curieuse (4) je me suis plongé dans le dernier livre d’Alain Testart, Avant l’histoire (5), qu’il a sous-titré L’évolution des sociétés de Lascaux à Carnac, annonçant ainsi couvrir une période qui va très approximativement de 18.000 à 4.000 ans avant le présent.

Disons-le d’emblée, il faut attendre la page 198 - sur les 512 que compte le livre - pour obtenir enfin quelques indications sur la vie sociale des populations paléolithiques. C’est qu’il convient d’abord d’évoquer les axiomes et les méthodes propres à fonder des hypothèses. Il ne faut pourtant en aucune manière le regretter, car c’est absolument passionnant. Pour moi qui n’ai pratiquement pas suivi le développement des savoirs en ce domaine et qui en était resté à Leroi-Gourhan, la leçon est éminemment profitable. Et je ne suis sans doute pas le seul à me tourner vers ces questions de façon très occasionnelle, principalement en raison des aspects austères et très spécialisés des techniques dont on peut espérer des avancées.

Le trouble le plus commun que l’on doit au paléolithique est évidemment suscité par les peintures pariétales. Que signifient ces dessins réalisés si loin de la lumière, à une époque où la lutte pour la survie devait mobiliser l’essentiel des énergies ? En 1965, André Leroi-Gourhan avait publié, en collaboration avec Lucien Mazenod et le photographe Jean Vertut, un livre assez curieusement intitulé Préhistoire de l’art occidental, où sont synthétisées les idées qui allaient le conduire à refuser les explications magiques, chamaniques et totémistes des peintures pariétales. Je n’ai connu ce livre que bien plus tard, dans l’édition de 1971 (6). Le titre est curieux, car il suppose que les peintures étudiées préfigurent ce que nous appelons l’art aujourd’hui, ce qui n’est probablement pas ce que Leroi-Gourhan avait en tête.

Dans un chapitre intitulé “La religion des paléolithiques”, André Leroi-Gourhan écrit ceci :
« Il est évident que le fond du système repose sur l’alternance, la complémentarité ou l’antagonisme de valeurs mâles et femelles et qu’on pourrait penser à “un culte de la Fécondité”. Si l’on y réfléchit bien, cette réponse est à la fois satisfaisante et dérisoire, car on ne peut pas compter beaucoup de religions primitives ou évoluées, dont le squelette ne consiste pas dans la confrontation des mêmes valeurs, qu’il s’agisse de couples divins comme Jupiter et Junon ou de principes comme le Yin et le Yang. Les paléolithiques connaissaient sans doute une division du monde animal et humain en deux moitiés confrontées et concevaient que l’union de ces deux moitiés régissait l’économie des êtres vivants. Concevaient-ils cette union à notre manière ou à celle des Australiens et des Canaques ? Pensaient-ils fécondation comme des biologistes ou croyaient-ils que l’action du mâle ne faisait que nourrir l’esprit qui s’était introduit dans le corps de la femelle ? Ils possédaient probablement une autre manière d’expliquer que nous n’imaginons pas. » (7)
La méthode qu’il avait utilisée pour aboutir à ces conclusions avait été qualifiée de structurale, parce qu’elle reposait principalement sur l’analyse interne des ensembles de peintures, de la disposition des éléments qui les composaient (y compris par des procédés statistiques) et de leur valeur symbolique. Ce qui justifia alors de s’écarter des interprétations magiques, chamaniques et totémistes. Par un étonnant retour des choses, Alain Testart revient à ces interprétations-là, mais pour des raisons qui avalisent en grande partie la recherche méthodologique nouvelle que l’on doit à Leroi-Gourhan. Je vais y revenir.

C’est en quelque sorte ce retour vers des conceptions un temps critiquées (8) qui réclame une longue introduction méthodologique. Testart commence par refaire l’histoire de l’idée d’évolution, ce qui constitue à soi seule une très intéressante recherche sur les avatars d’une idée dont on croit un peu vite qu’elle a été calquée sur l’évolutionnisme biologique. En paléoethnologie, les choses sont toujours complexes. Pour n’être pas trop long, je ne peux, à ce sujet, que renvoyer vers le livre et citer un passage où Testart laisse percer ses propres convictions :
« Ma position est aussi éloignée de l’antiévolutionnisme que de l’évolutionnisme tel qu’il a été conçu et pratiqué jusqu’à présent. Je ne dis pas que les données ethnographiques ne peuvent en aucun cas être utilisées aux fins de reconstruire l’évolution en raison de la seule différence de temps qui les sépare, car c’est là une position antiévolutionniste qui ne traduit à mon avis que le scepticisme et l’absence d’imagination scientifique de celui qui la professe. Le temps n’est pas en lui-même significatif de changement ; tout le problème est de savoir si, relativement à ce que l’on examine et pour la durée que l’on considère, il a été conservatif ou transformatif. Ce que je dis est que les données ethnographiques du présent sont très difficilement utilisables et que, pour pouvoir le faire, il faut se doter de deux garde-fous méthodologiques. Je le dis contre le vieil évolutionnisme du XIXe siècle et contre le néo-évolutionnisme du XXe qui ont pareillement l’air de faire comme si rien n’était plus simple : regardons, disent-ils presque de la même voix, les peuples actuels restés à l’état primitif, et nous aurons une image adéquate de ceux du passé. L’erreur, c’est qu’il peut exister chez ces peuples actuels certains traits qui ne s’expliquent, précisément, que par leur situation actuelle. [...] Il faut donc étudier les données actuelles pour pouvoir démêler celles qui sont susceptibles d’être transposées dans le passé et celles qui ne le sont pas. C’est le premier garde-fou. Le second, c’est que l’on ne peut pas supposer que des sociétés actuelles sont la continuation dans le présent de sociétés anciennes sans s’interroger sur le lien historique entre les deux, sans se demander pourquoi il y aurait continuité, sans essayer de reconstruire cette histoire. » (pp. 63-64)

Ce qui est en jeu dans ce long cheminement dans les méthodes (historicisme, phylogenèse, diffusionnisme, transformisme, mécanisme, darwinisme, etc.), c’est d’établir les meilleurs garants de la vraisemblance. Non seulement, il est légitime d’échafauder des hypothèses dont les preuves décisives nous échappent, dès lors que l’on reste conscient du niveau approximatif de probabilité auquel elles correspondent, mais il y a même là un modèle heuristique dont les sciences de la nature devraient quelquefois s’inspirer.

Pour se faire une idée des sociétés paléolithiques, il faut principalement se fonder sur l’archéologie et sur la paléontologie, mais aussi sur le comparatisme. On peut étudier les restes matériels de ces sociétés, inorganiques (outils, matériaux de construction, traces, etc.) ou organiques (squelettes). On peut aussi, avec d’importantes précautions, comparer les situations qui furent les leurs avec celles connues par les peuples techniquement archaïques qu’on a pu observer au cours des derniers siècles. La concomitance de ces voies de recherche est indispensable. Et c’est ici que je reviens à Leroi-Gourhan et à ce qu’en dit Testart :
« À la fin du XIXe siècle et encore longtemps au XXe, on se contenta de parallèles et, pour justifier une hypothèse explicative, il parut suffisant de citer telle ou telle coutume qui l’illustrait. L’abus de cette méthode facile conduisit de la part de l’archéologie à un complet rejet dudit comparatisme - par parenthèse, le comparatisme en anthropologie sociale consiste à comparer entre elles les coutumes ethnographiques connues, tandis qu’en archéologie le comparatisme est l’utilisation de données ethnographiques réputées comparables avec des données archéologiques ; l’une et l’autre discipline ont rejeté, à des dates et pour des raisons différentes, le comparatisme. On connaît le mot célèbre d’André Leroi-Gourhan disant qu’il fallait “découdre le manteau d’arlequin” (*) dont on avait affublé l’homme préhistorique en empruntant aux Australiens et aux Fuégiens. Il a beaucoup fait pour l’archéologie, enseignant qu’il fallait étudier le matériau archéologique, l’étudier sous tous ses aspects, et l’étudier lui seul pour en tirer toutes les informations qu’il contenait, toutes le preuves ou tous les indices de preuve possibles, plutôt que d’aller les chercher dans le comparatisme avec quelque peuple exotique. Mais Leroi-Gourhan fut ethnologue avant d’être archéologue. Et quand il propose son interprétation des peintures pariétales en fonction d’un dualisme sexuel, ne présentant comme preuve de son interprétation que les caractéristiques de ces peintures, aurait-il pu former pareille hypothèse s’il n’avait rien su du dualisme sexuel chez les Eskimo, ou de l’importance du dualisme dans les sociétés primitives ? C’est, je crois, parce que Leroi-Gourhan fut un très grand connaisseur du matériau ethnographique qu’il a pu l’oublier lorsqu’il rédigeait, refusant de citer d’autres témoins que les données archéologiques pour appuyer les hypothèses qu’il avançait, négligeant l’intuition qui l’avait conduit à les former. » (pp. 190-191)
Est-il déraisonnable de supposer que, quelles que soient nos déterminations méthodologiques, nous raisonnons en mobilisant la totalité de ce que nous avons identifié à des connaissances ?

Mais alors, que nous apprend le livre de Testart sur les sociétés paléolithiques ? D’abord et avant tout à être prudent dans nos imaginations et, en même temps, à ne pas se priver d’en forger, pour autant qu’elles soient surveillées. C’est ainsi que l’on est amené à réfléchir à des hypothèses construites autant sur le mode déductif qu’inductif. Les paléolithiques étaient des chasseurs-cueilleurs, parmi lesquels il est intéressant de distinguer les nomades des sédentaires. Et les sédentaires étaient eux-mêmes différents, selon qu’ils stockaient ou non. De même, les nomades étaient, selon Testart, de type A ou de type B, c’est-à-dire qu’ils se distinguaient principalement par le mariage, les mâles, dans le premier type, contractant une obligation viagère à l’égard de la belle-mère, alors que, dans le second, ils se libéraient assez vite du prix à payer pour obtenir épouse. Ces catégories, Testart insiste beaucoup, doivent être appréhendées comme des moyens de caractériser des situations simplifiées, la réalité mêlant souvent les traits, selon les lieux et les époques. Mais l’intérêt de ces catégories serait notamment de séparer des traits culturels dont les uns sont propices à l’évolution (type B) quand les autres, d’un caractère plus achrématique (9), favorisent la stagnation.

Reste alors ce qu’on a longtemps appelé la révolution néolithique. À propos de quoi, on découvre que les cas de figure sont multiples, que l’ordre des découvertes varie et que le rythme des changements fluctue. Si l’agriculture naît il y a environ 7.500 ans au Moyen Orient, elle n’apparaîtra dans ce qui constitue aujourd’hui les îles Britanniques qu’aux environs de 4.000 ans. Et pour toutes ces variations, il est utile de rechercher le rapport qu’elles entretiennent avec les techniques, mais aussi avec les formes de propriété, usufondée (10) ou fundiaire (11). Cette dernière distinction est d’importance, car elle illustre le mode selon lequel Testart se permet, partant d’un constat relatif aux sociétés subactuelles, d’extrapoler vers les lointains temps passés. Ainsi :
« De tout cela, je conclus que si les Germains n’avaient encore que le régime usufondé à l’époque du Christ, c’est qu’il en allait de même pour les peuples qui les ont précédés. Je vais même poser comme hypothèse majeure que cette forme de propriété, générale dans le monde en dehors de l’Eurasie à l’époque subactuelle et très probablement déjà présente chez les chasseurs-cueilleurs, était le fait du néolithique, dans le monde et en Europe. » (p. 434)

On est ainsi invité, par exemple, à réfléchir à l’hypothèse que l’esclavage est apparu avec le néolithique, ou encore à celle que le monumentalisme - notamment le mégalithisme -, né avec le néolithique, est étroitement lié à des sociétés pratiquant la richesse ostentatoire. Et je ne dirai quasi rien, ici, des conjectures relatives aux systèmes politiques, la lecture du livre devant conserver ses récompenses. Si l’Europe s’y voit attribuer une sorte de précocité démocratique (évidemment bien différente de ce que l’adjectif désigne aujourd’hui), cela n’est qu’une supposition.
« Rien n’est sûr, donc, dans cette façon de rechercher les organisations politiques à partir des restes matériels, mais comme l’archéologie est la science des restes matériels, il n’est pas d’autre façon de procéder. Y renoncer, c’est renoncer au plus noble projet de cette discipline. S’y engager, toutefois, c’est accepter de ne proposer que des vérités probables. » (p. 451)

Je souhaite achever la présente note par deux remarques.

La première concerne Lévi-Strauss et Rousseau. Le premier, emboîtant le pas au second, s’est plu à faire l’éloge du néolithique - et à se reconnaître d’ailleurs « une intelligence néolithique » (12) -, période qui aurait rompu avec les grandes peurs du paléolithique liées au caractère très sauvage de la vie, sans avoir encore inventé ces sciences et ces arts aptes à corrompre l’homme. Alain Testart nous donne une toute autre image de cette période de l’évolution humaine, renversant un lieu commun fondé sur des observations parcellaires. Et il ajoute :
« La vieille idée rousseauiste du “bon sauvage” a fait le reste : ce ne pouvait être que de paisibles cultivateurs. » (pp. 495-496)
Faudrait-il alors reculer cette période édenique au paléolithique, peut-être même au paléolithique inférieur (-2,9 millions à - 300.000) ? Sans doute pas. Si tout cela est hypothétique, la cohérence des hypothèses force à se dire qu’il n’y eut pas de temps édenique et que l’homme a évolué et vécu dans de constantes souffrances dont la nature et les formes ont seules varié. Ce qui n’enlève pas grand-chose à l’uchronie de Rousseau, tant il s’agit pour lui de faire son Alceste.

La deuxième remarque porte sur le scepticisme dont je n’arrive pas me départir. On pourrait penser que l’intérêt que je manifeste pour toutes ces hypothèses scientifiques relatives à la préhistoire témoigne d’une certaine naïveté, puisqu’elle suppose de donner du crédit à ce qui ne sont en définitive que des croyances. Bien loin de là ! S’il est vrai que tout se ramène à des croyances, il importe de distinguer entre celles-ci, notamment à partir de la manière dont elles se sont construites. Et si ce n’est pas moi qui ai développé le raisonnement qui les engendre, je crois en savoir assez sur celui qui l’a fait pour juger que la méthode utilisée donne à ces croyances-là davantage de poids qu’à bien d’autres. Autrement dit, ma foi en la science se résume à la reconnaissance de méthodes plus aptes à cerner l’erreur que quoi que ce soit d’autre. (13) En lisant Testart, on parvient à écarter des idées qui traînent - qu’on le veuille ou non - au sujet des origines de l’homme, pour les remplacer par un jeu d’hypothèses dont on attend que l’avenir les invalide. À cet égard, je trouve que Avant l’histoire a quelque chose d’exemplaire.

(1) Jean-Jacques Rousseau, deuxième "Discours", Œuvres complètes, t. III, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1964, p. 132-133.
(2) Sur cette question du vraisemblable, cf. Chaïm Perelman et Lucie Olbrecht-Tyteca, Traité de l’argumentation, Éditions de l’Université de Bruxelles, Bruxelles, 1988, notamment pp. 1-3.
(3) Inlandsis est le nom que l’on donne aux calottes glaciaires lorsque celles-ci dépassaient une dimension qui justifie le nom de calotte.
(4) Ma curiosité devait aussi beaucoup à la visite que j’ai faite, l’année passée, au Centre de préhistoire du Pech Merle à Cabrerets, une des rares grottes françaises (avec celle de Font-de-Gaume) où il reste possible de voir un très riche ensemble de peintures pariétales originales du paléolithique.
(5) Alain Testart, Avant l’histoire. L’évolution des sociétés de Lascaux à Carnac, Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, 2012.
(6) André Leroi-Gourhan, Préhistoire de l’art occidental, Éd. d’art Lucien Mazenod, 1971.
(7) Ibid., p. 120. On ne peut évidemment pas réduire rien qu’à cela la pensée de Leroi-Gourhan.
(8) Alain Testart a notamment polémiqué avec Claude Lévi-Strauss à partir du milieu des années 80 à propos de son livre Le totémisme aujourd’hui (PUF, 1962). Il en accepte l’idée principale, à savoir que le rapport à étudier n’est pas celui créé entre le totem et le clan, mais bien celui qui, entre clans, rappelle le rapport entre totems ; il en rejette par contre le caractère très secondaire affirmé par Lévi-Strauss (cf. notamment l’article d’Alain Testart, “Réponse à Lévi-Strauss”, L’Homme, octobre-décembre 1988, vol. 28, n° 108, pp. 160-161).
(*) André Leroi-Gourhan, Les religions de la préhistoire (paléolithique), PUF, 1964, p. 4.
(9) Qui ignorent l’accumulation, la richesse.
(10) « fondée sur l’usage continu à travers le temps » (p. 408)
(11) « fondée sur la considération du fonds, indépendamment du travail qu’il suscite ou de l’usage qui en est fait » (p. 408)
(12) Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, Plon, 1955, p. 44.
(13) Sur cette question, cf. Jacques Bouveresse, Peut-on ne pas croire. Sur la vérité, la croyance & la foi, Agone, Marseille, 2007, plus particulièrement les pp. 93-103.

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