Pierre Bourdieu et l’art de l’invention scientifique
sous la direction de Julien Duval, Johan Heilbron et Pernelle Issenhuth
Lorsqu’on limite sa connaissance d’un auteur aux livres et articles publiés et aux controverses publiques dont il est l’objet, on passe nécessairement à côté de bien des choses. D’abord, parce qu’on ignore presque tout des conditions dans lesquelles l’œuvre a été produite. Ensuite, parce qu’on a naïvement tendance à confiner la personne de l’auteur dans ce que ses plus importants écrits laissent penser des raisons qui l’ont conduit à écrire ce qu’il a écrit. Ce qui me vaut, en ce qui concerne Bourdieu, une vision de l’homme et de son travail sociologique dont j’aperçois toujours davantage ce qu’elle peut avoir de sommaire et de mal fondé.
Ce sentiment, je l’avais déjà fortement ressenti en lisant l’ouvrage de Jean-Louis Fabiani, Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque (1) J’avais été, en effet, secoué, notamment par le chapitre intitulé “Une vie de héros” (2), lequel ouvrait des hypothèses explicatives, sinon convaincantes, du moins propices à une révision des convictions sommaires que je m’étais formé. La première des contradictions sur lesquelles Fabiani a voulu insister à propos de Bourdieu était celle-ci :
« Il a soigneusement construit, livre après livre, une vie dont la clé est un paradoxe : l’homme qui a incarné au plus haut degré la mise au jour des déterminations sociales, au point que ses détracteurs ont vu dans son travail la quintessence du déterminisme philosophique, a réussi à échapper au destin qui lui était promis : celle d’un oblat, comme il aimait à dire, qui, devant tout à l’institution scolaire qui l’avait distingué dès l’école primaire, la servirait sans discuter. » (3)
Voilà qui m’a paru très persuasif, tout comme des constats aussi importants que celui-ci :
« Le caractère non cumulatif de la sociologie et l’instabilité paradigmatique qui y règne ont favorisé depuis plus d’un siècle la refondation périodique de la discipline. Une des caractéristiques les plus remarquables de la sociologie en tant que discipline réside dans le fait qu’elle n’a jamais cessé d’être refondée depuis ses multiples - et souvent incertaines - fondations. N’importe quel entrant audacieux peut tenter le coup du père fondateur, bien qu’il ait toutes les chances de finir comme le point d’origine d’une tradition avortée. » (4)
Même si ce genre de constat, de par sa généralité, éclaire peu le cas Bourdieu, il permettait de réfléchir et de placer son œuvre dans un contexte où la valeur d’une position nouvelle méritait d’être fortement relativisée.
Je viens de lire Pierre Bourdieu et l’art de l’invention scientifique, ouvrage collectif et produit d’une enquête menée sous la direction de Julien Duval, Johan Heilbron et Pernelle Issenhuth (5). Plus que jamais, à la lecture de cet ouvrage, je prends conscience de l’insuffisance des informations sur lesquelles je me suis basé pour me forger une opinion à propos de Bourdieu et de ses travaux. (6) Car ce livre est un véritable mine, éclairant le parcours de Pierre Bourdieu en ses commencements, alors que la renommée ne l’a pas encore réduit à une célébrité.
L’enquête en question a principalement porté sur les archives du Centre de sociologie européenne, là où dormaient dans des milliers de cartons les traces de l’activité frénétique déployée par Pierre Bourdieu et son équipe durant les années 60 et 70, mais aussi sur les interviews et témoignages laissés par ceux qui collaborèrent avec lui. Les méthodes dont usèrent Julien Duval, Johan Heilbron et Pernelle Issenhuth (mais aussi Amín Pérez, François Denord et Sophie Noël) pour s’attaquer à ce capharnaüm furent au moins partiellement inspirées par ces procédés nouveaux pour l’époque que furent tous ces raisonnements, ces stratégies, ces lignes de conduite, ces marches à suivre, ces démarches, ces techniques, ces pratiques que l'on doit à Bourdieu et ses collaborateurs et qui ont notamment enfanté finalement des livres comme Les Héritiers, L’amour de l’art, Un art moyen, Le Métier de sociologue, La Reproduction, Esquisse d’une théorie de la pratique, La Distinction et des articles disséminés dans des revues comme Les Temps modernes, La Revue française de sociologie, Les Archives européennes de sociologie et surtout dans les Actes de la recherche en sciences sociales.
Les ouvrages ainsi cités témoignent mal du travail de recherche qui les a précédés. Et moins encore des importantes innovations méthodologiques dont ils sont le produit. Dans les années 60 - je puis en témoigner puisque c’est à ce moment que j’entrepris des études en sciences sociales -, on distinguait volontiers les monographies quantitatives des monographies qualitatives. Les premières se fondaient sur des mesures, le plus souvent statistiques ; les secondes principalement sur les acquis théoriques auxquels donnaient accès les recherches bibliographiques. Le principal modèle des premières, c’était le sociologue américain d’origine autrichienne Paul Lazarsfeld ; celui des secondes, le sociologue français d’origine russe Georges Gurvitch. Qui donc à l’époque a discerné que Pierre Bourdieu avait autant de reproches à adresser à l’une et l’autre de ces approches et qu’il chercha d’emblée à orienter la recherche de telle sorte qu’elle soit inséparablement empirique et théorique ? Pas moi, assurément, d’autant que j’éprouvais alors peu d’intérêt pour les techniques d’enquête et la collecte d’informations ; j’attribuais très arbitrairement à ceux de mes condisciples qui choisissaient un travail de fin d’études empirique le souci de s’épargner de lire de nombreux ouvrages.
C’est en Algérie que Bourdieu découvrit son intérêt pour la sociologie et acquit surtout cette conviction qu’il était indispensable de recueillir la plus grande gamme possible d’informations si l’on veut que l’explication ne doive pas davantage à l’imagination qu’à la réalité. Amín Pérez consacre à cette première expérience un chapitre du livre intitulé “Les révélations du terrain”. Et il est vrai qu’il s’agissait effectivement de révélations, dans la mesure où la quête d’une réalité mal connue - celle des populations malmenées par la colonisation de l’Algérie - allait conduire Bourdieu à comprendre ce que l’on ne comprenait pas, ou plus exactement à comprendre que l’on ne comprenait pas. J’en donnerais volontiers un exemple, puisé dans Le déracinement (7).
Tentons de lire ce qui suit en prenant conscience de ce que cela veut vraiment dire.
« La racine commune de toutes les attitudes, à savoir la signification conférée au travail, peut être saisie dans les estimations du temps de travail. Pour le paysan de la tradition, l’évaluation quantitative du travail ouvré est une opération dépourvue de sens. Un fellah’ qui se respecte est occupé l’année entière, tous les jours du mois et toute la journée, c’est-à-dire de l’aurore au coucher du soleil. À Djebabra, sur vingt chefs de famille qui se déclarent cultivateurs, treize disent qu’ils sont occupés toute l’année et le mois entier, ainsi que tous les hommes de leur famille. Quatre autres semblent s’estimer et estimer les leurs occupés pendant les périodes de gros travaux seulement, c’est-à-dire huit mois par an environ. Trois enfin s’efforcent de calculer la durée de leur activité effective, précisant le nombre de mois ouvrés dans l’année (quatre environ) et le nombre de jours de travail dans le mois (vingt jours environ). » (8)
C’est en 1863 que les Français décidèrent de transformer la propriété indivise des tribus agricoles en biens individuels. C’est en 1960 que furent décidés les regroupements de populations vidant les villages de montagne. Dans les deux cas, un double discours couvrait les faits : celui d’une intention généreuse propice aux personnes concernées et celui d’une stratégie favorisant soit l’accaparement par les colons, soit la réduction militaire de la rébellion. Le dire ainsi, c’est évidemment méconnaître la complexité des évolutions que Bourdieu et Sayad ont cherché à caractériser. Mais c’est aussi noter l’origine première des confusions qui révèlent à quel point le travail est une notion qui puise son sens - du moins celui qu’elle a acquise chez les colonisateurs - dans les rapports entre patrons et ouvriers et aussi entre l’État et les fonctionnaires. Le mot ainsi compris ne voulait rien dire dans la société traditionnelle, puisque les tâches à faire étaient simplement celles qu’il n’était pas honorable de négliger. La première des violences, c’était l’impossibilité de se comprendre, laquelle ne devait pas tout à la sournoiserie des instigateurs de la colonisation, mais devait aussi et surtout quelque chose au principe de non-conscience, c’est-à-dire à cette incapacité universelle à déceler les vraies causes du comportement et aussi les vraies causes des croyances.
Je voudrais ici esquisser un parallèle comparatif entre Bourdieu et Camus. Ce qui les sépare, c’est évidemment le fait que Camus était pied-noir. Mais c’est surtout que Bourdieu ressentit l’impérieuse nécessité de rechercher de la façon la plus rigoureuse qui soit quelle était précisément cette situation si propice à d’intenses émotions, là où Camus tenta d’ériger les principes moraux les plus estimables en guides de l’action politique. Quand on relit aujourd’hui l’Appel pour une trêve civile en Algérie que Camus lança le 22 janvier 1956 (9), on est frappé (nous qui connaissons la suite, bien sûr) par la naïveté d’une proposition formulée par un homme qui, en 1939, attendait déjà « le jour enfin où, sur les bancs d’une même école, deux peuples faits pour se comprendre commenceront à se connaître. » (10) Cette naïveté est bien sûr estimable et elle ne fut d’ailleurs pas inutile, puisqu’elle fut à l’origine du courant dit des Libéraux d’Algérie, sorte de troisième voie qui explora les solutions possibles que pourraient faire naître le recours à la raison et à l’humanisme. Sayad appartint à ce mouvement et Le déracinement est dédié à Hénine Moula, un étudiant appartenant aussi à ce mouvement, assassiné début février 1962 à Ben Aknoun par l’O.A.S. Bourdieu, de son côté, ne prit pas publiquement position. Et pour cause : il écrit - on est en 1964 : « […] l’image idéaliste et idéalisée du paysan ne peut résister longtemps à l’épreuve de la réalité et la croyance en la spontanéité révolutionnaire des masses rurales risque de céder la place à une conception plus pessimiste sans être pour autant plus réaliste. Ne voit-on pas déjà s’opposer au “socialisme libertaire” du secteur autogéré, menacé par les tensions entre les exigences populaires et les interventions bureaucratiques, un socialisme autoritaire qui a la préférence de l’armée ?
Dans tous les cas, on substitue au paysan concret une abstraction. En effet, la sélection arbitraire d’aspects qui n’existent que comme éléments d’une réalité contradictoire suppose que l’on dissocie le paysan des conditions d’existence qui l’ont fait ce qu’il est : il faut tout ignorer de la condition des ouvriers agricoles et des paysans dépaysannés, hantés par l’incertitude du lendemain, empêchés de trouver dans un monde qui les écrase un début de réalisation de leurs espérances, et n’ayant d’autre liberté que d’exprimer leur révolte par la tricherie avec l’effort et par la ruse quotidienne qui ronge peu à peu le sentiment de la dignité, pour accorder quelque créance aux prophéties eschatologiques qui voient en la paysannerie des pays colonisés la seule classe véritablement révolutionnaire.
[…] Le paysan peut être libéré du colon sans être libéré des contradictions que la colonisation a développées en lui. » (11)
Même en lisant très attentivement les livres que Bourdieu a publié sur l’Algérie (12), il est très malaisé de se faire une idée précise de la somme d’enquêtes dont ils sont le résultat. Surtout, on saisit mal combien les recherches menées alors ont suscité des questions relatives à la manière de connaître la réalité qui ont elles-mêmes appelé de nouvelles recherches. Prenons l’exemple d’un constat anthropologique important :
« Dans une économie précapitaliste, la logique de la reproduction simple et la vision cyclique de la durée qui en est corrélative interdisent toute appréhension d’un futur autre que celui qui est immédiatement inscrit dans le présent au titre de potentialité objective. À l’opposé, toute la logique d’un “cosmos économique” qui, comme celui qu’importe et impose la colonisation, est objectivement caractérisé par la prévisibilité et la calculabilité, exige une disposition prospective et calculatrice qui s’exprime aussi bien dans les calculs et les projets économiques de l’existence quotidienne que dans la projection d’une avenir révolutionnaire. » (13)
Les dispositions ainsi opposées supposent deux accès au monde totalement différents, mais aussi - et surtout - non seulement une totale ignorance de ces différences, mais surtout une égale ignorance de l’existence d’accès au monde différenciés. Le point de départ de chaque forme spécifique de l’accès au monde est ainsi affirmée à ce point indéchiffrable que la question de la pertinence d’un rapprochement entre le positionnement de Bourdieu et l’approche phénoménologique du réel a été posée.
Dans un article récent et très intéressant qu’il a intitulé “Pierre Bourdieu, la croyance originaire et la phénoménologie” (14), Daniel Giovannangeli explore ce qui rapproche et ce qui sépare Bourdieu de la phénoménologie. Il y est bien entendu question de la doxa originaire, de ce qu’elle peut être pour Bourdieu et de ce qu’elle peut être pour la phénoménologie. Encore que, en phénoménologie, cela va de Edmund Husserl à Alfred Schütz, c’est-à-dire que le fondement de la doxa originaire va des spécificités difficilement caractérisables de la perception jusqu’aux impératifs infraconscients du monde social. Dans son article, Daniel Giovannangeli cite trois fois des passages de la Sociologie générale de Bourdieu (15), passages où celui-ci explique notamment ce qui lui paraît insuffisant dans la phénoménologie et plus particulièrement dans celle d’Alfred Schütz. J’incline à penser que les phrases les plus importantes relatives à la question soulevée - phrases qui ne sont pas citées - sont les suivantes :
« Les phénoménologues parlent toujours de variations imaginaires. C’est un peu ce que j’ai fait, mais en essayant de prendre des situations réelles. Le sociologue s’efforce de “vivre toutes les vies”, comme le disait Flaubert, mais en s’aidant d’autre chose que de ce que les phénoménologues appellent la projection de soi à autrui : il s’aide de l’analyse des conditions objectives, de l’observation, etc. Il essaie de construire, non pas le vécu, mais la logique de l’existence, de l’expérience de gens très différents de lui. » (16)
Pourquoi voir dans ces quelques phrases-là la clé du rapport entre Bourdieu et la phénoménologie ?
Parce que, selon moi, elles pointent très précisément ce qui fait que Bourdieu n’adhère pas à la phénoménologie. Peut-être dois-je cette conviction à mes propres réticences vis-à-vis de ce courant philosophique ? (17) Reste que, si ce qui va de soi joue tant dans la compréhension du monde (et surtout dans l’incompréhension du monde), cela s’explique d’un côté par l’appareil perceptif de l’homme, de l’autre par les conditions dans lesquels ledit appareil est mis à l’épreuve. Ce qui change tout. Il importe pour Bourdieu d’étudier le plus rigoureusement possible les conditions objectives au sein desquelles le va de soi aveugle les agents, là où la phénoménologie aborde ce même va de soi par une approche éminemment psychologique, grâce à laquelle pourrait être élucidé « le parallélisme nécessaire entre l’explicitation de la vie psychique interne et l’explicitation égologique et transcendantale, ou le fait que l’âme pure est […] la monade objectivée par et dans elle-même. » (18) Et surtout - plus décisif encore selon moi - il s’agit de construire une logique de l’existence particulière et non l’expérience de toute existence en général. L’un n’exclut peut-être pas l’autre, bien sûr. Mais l’un, aux prix d’efforts considérables, reste discernable, là où l’autre demeure l’objet d’hypothèses plus spiritualistes que concrètes. (19) Là encore, il me faut confesser un attrait - fortement tempéré depuis longtemps - pour les positivistes, tels qu’ils ont notamment été défendus par Jacques Bouveresse. (20)
Revenant au Pierre Bourdieu et l’art de l’invention scientifique, il convient d’ajouter qu’il ne se limite pas à la période algérienne. Une même mise en évidence des recherches et des pratiques de recherches y est exposée à propos du travail ethnographique que Bourdieu entreprit dans sa région d’origine et qui aboutira à la publication de Le Bal des célibataires. Crise de la société paysanne en Béarn (Seuil, 2002). De même en ce qui concerne ses recherches sur la photographie, sur les banques et sur l’éducation qui lui offriront un matériau et des données, aptes à contribuer à l’assise de bien des recherches menées durant le reste de sa carrière.
Il faut en convenir : plus on en connaît sur une œuvre aussi décisive que celle de Pierre Bourdieu, plus on est amené à douter de l’avoir bien comprise. Davantage aussi, on aspire alors à en savoir plus. La période actuelle s’y prête bien, puisque de nouvelles publications enrichissent actuellement la connaissance qu’on peut en avoir. Après une longue période de purgatoire qui a suivi son décès et durant laquelle des réprobations quelquefois intempestives ont surgi ou se sont répandues (21), Bourdieu retrouve dans l’opinion - je crois - une place moins réprouvée.
(1) Jean-Louis Fabiani, Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque, Éditions du Seuil, 2016.
(2) Ibid., pp. 273-298.
(3) Ibid., p. 273.
(4) Ibid., pp. 278-279. C’est en réaction face à cette instabilité paradigmatique que Bernard Lahire a écrit son livre Les structures fondamentales des sociétés humaines, livre auquel j’ai notamment consacré ma note du 7 mars 2024.
(5) Sous la direction de Julien Duval, Johan Heilbron et Pernelle Issenhuth, Pierre Bourdieu et l’art de l’invention scientifique, Garnier, Classiques Jaunes, 2023.
(6) Je pense par exemple à ma note du 23 août 2020 relative au désarroi de Bourdieu. Elle mérite assurément des corrections auxquelles cependant je renonce, puisque c’est le reflet de ce que j’ai cru utile de dire en août 2020.
(7) Pierre Bourdieu & Abdelmalek Sayad, Le déracinement, Éditions de Minuit, 1964.
(8) Ibid., p. 78.
(9) Albert Camus, Actuelles III. Chroniques algériennes 1939-1958, Gallimard, 1958, pp. 167-184.
(10) Albert Camus, Op. cit., p. 64.
(11) Pierre Bourdieu & Abdelmalek Sayad, Op. cit., pp. 169-170.
(12) Sociologie de l’Algérie (PUF, 1958 et 1961), en collaboration avec Alain Darbel, Jean-Paul Rivet et Claude Seibel Travail et travailleurs en Algérie (Mouton, 1964), en collaboration avec Abdelmalek Sayad Le déracinement (Éd. de Minuit, 1964), Algérie 60 (Éd. de Minuit, 1977).
(13) Pierre Bourdieu, Algérie 60, Éd. de Minuit, 1977, 4e de couverture.
(14) Daniel Giovannangeli, “Pierre Bourdieu, la croyance originaire et la phénoménologie” in Bulletin d’analyse phénoménologique, XXI, 1, 2025, pp. 4-19.
(15) Ibid., pp. 5-6, p. 10 et p. 18.
(16) Pierre Bourdieu, Sociologie générale. Volume 2. Cours au Collège de France 1983 - 1986, Raison d’agir/Seuil, 2016, pp. 273-274.
(17) Cf. ma note du 10 avril 2015 relative aux Méditations cartésiennes de Husserl, mais aussi, parce que tout a peut-être commencé là, ma note du 19 août 2013 relative au Ménon de Platon. J’y renvoie pour que puissent être mesurés les doutes que j’entretiens moi-même à l’égard de mes compétences quant à des problématiques dans lesquelles je m’aventure sans le secours d’une formation adéquate, ni même sans l’attention soutenue qu’elles mériteraient.
(18) Edmund Husserl, Méditations cartésiennes. Introduction à la phénoménologie, trad. par Gabrielle Peiffer et Emmanuel Levinas, Vrin, 1969, p. 111.
(19) Qui veut entendre une voix autre, à savoir une voix qui défendrait l’idée que la phénoménologie sociologique ne serait pas de la phénoménologie, peut lire l’article que Léo-Paul Bordeleau a publié sous le titre “Quelle phénoménologie pour quels phénomènes ?” dans la revue Recherches qualitatives, volume 25, numéro 1, 2005, pp. 103–127.
(20) Cf. ma note du 17 septembre 2013 relative aux Essais VI. Les lumières des positivistes de Jacques Bouveresse.
(21) Je pense à des ouvrages comme Le savant et le politique. Essai sur le terrorisme sociologique de Pierre Bourdieu de Jeannine Verdès-Leroux (Grasset, 1998) ou Pourquoi Bourdieu de Nathalie Heinich (Gallimard, 2007) qui l’égratignent d’une façon qui ne pouvait que plaire à ceux qui le détestaient sans le connaître. Ces livres malheureux n’enlèvent rien à ce qu’elles ont par ailleurs produit suite à leurs recherches en sociologie.
Autres notes sur Bourdieu :
À propos d’une analogie
Critique de Pierre Bourdieu de Verdrager
Le chapitre "Les fondements historiques de la raison" des Méditations pascaliennes
L’ordre du discours de Foucault et La leçon sur la leçon
"Avant-propos" in Les règles de l’art
Sur l’État - Première note
Sur l’État - Deuxième note
Sur l’État - Troisième note
Sur l’État - Quatrième note
Bourdieu, Pascal, la philosophie et l’“illusion scolastique” de Jacques Bouveresse
Manet. Une révolution symbolique
À propos du désarroi de Pierre Bourdieu
À propos de Bourdieu et Finkielkraut
Le sens pratique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire